La conduite à droite est la plus habituelle aux Comores tout comme dans la majorité des pays du globe. Cependant la différence est grande entre la théorie et la pratique : de nombreux véhicules possédant le volant à droite sont en circulation à Moroni. Selon les statistiques, cette double conduite augmente sérieusement le nombre d’accidents. Si on conduit un véhicule avec le volant à droite sur des routes conçues pour la conduite avec volant à gauche, le risque de collision augmenterait effectivement de 40 pour cent. De plus, la visibilité est réduite. Des manœuvres, notamment le dépassement, sont de plus compliquées, car le conducteur ne voit pas les véhicules qui viennent en sens inverse.
Face à ce constat inquiétant, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’interdiction des automobiles dont le volant se situe à droite à partir de janvier 2018. Ce n’est pas la première fois que ce type de règle s’applique : il y a quinze ans déjà, un décret interdisait l'importation de voitures avec volant à droite.
Le nombre de voitures conçues pour rouler à droite est tel qu'il semble impossible de tous les retirer de la circulation. Encore faut-il que les automobilistes concernés soient d’accord pour effectuer les changements.
L'idée d'un kit de reconversion semble être une bonne alternative pour les propriétaires des véhicules ayant un volant à droite. Bien que ce kit puisse engendrer des frais, celui-ci leur permet en effet de conserver leur voiture. D’un autre côté, certains seraient prêts à accepter un kit à la condition qu’ils n’aient pas à payer pour y avoir accès. Pour d’autres enfin, reconvertir les voitures les affaiblirait beaucoup trop. Une chose est sûre cependant : ces automobiles auraient dû être interceptées dès leur arrivée aux douanes.
Si certains conducteurs avec des volants à gauche ne perçoivent aucun désagrément à rouler autour de véhicules avec volant à droite, il n’empêche que certains pilotes ne maitrisent pas leur voiture. Le commandant du groupe de la gendarmerie nationale reconnait que les informations fournies dans le code de la route comorien sont insuffisantes. Il explique également que certains individus roulent à 160km/h en agglomération où la limitation de vitesse est 60km/h. Le code de la circulation n’est pas adapté à la réalité actuelle.