Pidjani dans le Domba demeure isolée des villages voisins. Pour cause, la route nationale est n’est ni empruntable ni impraticable. Les taxis et les bus ne s’y rendre plus. Des cratères et des poules énormes sont dispersés sur cette route « nationale ». On y trouve également de gros cailloux, des morceaux de murs. La population locale subi les conséquences liées à cette route méconnaissable.
Quelques courageux expliquent leur parcours jusqu’au village isolé. Il est neuf heures, un dimanche de mars 2018. Tout au long de leur trajet, ils voient la route dans un piteux état. La route en asphalte est totalement détruite. Déjà sur la R19 ils doivent affronter les nids de poule. Parfois, la voiture s’immobilise même dans des cratères, incapable d’avancer plus.
Ils se rendent alors compte qu’ils sont arrivés dans une zone isolée et inaccessible. Après quelques manœuvres mouvementées, ils tombent de nouveau face à deux énormes trous. C’est alors qu’ils ont du laisser la voiture et continuer leur chemin à pieds. Une fois arrivés sur place, les visiteurs sont ébahis : la route nationale est totalement liquéfiée, voire inexistante.
Les quelques véhicules, principalement des camions, qui s’y hasardent, ne ressortent pas indemnes. Du côté des habitants, la poussière envahit leur maison et les places publiques, provoquant alors de nombreuses maladies.
De jeunes habitants se souviennent qu’avant 2013, la route à Pidjani était parfaite. Difficile de croire que cinq ans plus tard, la route est fantomatique. Les quelques conducteurs qui passent par ici demandent de boucher les nids de poule avec du sable.
Les villageois de Pidjani se sentent seuls au monde, puisque les chauffeurs de taxi et les propriétaires de voitures rechignent à s’y rendre. Un chauffeur de taxi explique qu’il a arrêté de lier Fumbuni à Pidjani. Seul les camions possédant six pneus minimum et les voit 4x4 sont capables de faire face à cette route calamiteuse.